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L'église de Brazey

Construite entre 1869 et 1871, l'église actuelle fut construite pour remplacer l'ancienne église, détruite par un incendie.

L'ancienne église se trouvait à l'emplacement de l'actuel cimetière et nous n'avons pas retrouvé de photos. Cependant, en particulier grâce à l'abbé Baudiau, curé de Dun les Places, nous savons que l'ancienne église datait du XII ème siècle pour la nef et que le coeur avait été recontruit au XV ème siècle. Il est possible de voir encore dans le cimetière actuel la tombe de Damoiselle Barthélemie Trompeau décédée en 1659, femme de Pierre Guyard, bourgeois de Montôt.

Cette église était dédiée à Saint Germain, évèque d'Auxerre, suite au passage par Brazey du cortège qui ramenait son corps suite à son décès à Ravennes en 448. Le saint, patron de Brazey, est Saint Germain.

La cloche

Dans l'ouvrage qui a été publié récemment sur Brazey-en-Morvan par Paule Bertrand, l'étude consacrée à l'église démolie en 1866 s'interrogeait sur l'autel de l'ancien édifice. On pouvait douter qu'il ait été cassé pour être réemployé en remblai. Et voilà que Paul Morin, maire du village, a découvert ces derniers jours, une dalle monolithe sculptée qui pourrait bien être le devant de l'autel.
Dans le pré qui s'étend derrière l'ancien presbytère, cette dalle a été dressée en bordure du puits en guise de margelle, le reste de l'entourage étant fait de pierres ordinaires. Il faut savoir que les puits ouverts au ras du sol, simplement couverts de planches, étaient autrefois assez nombreux. S'il s'agit réellement de devant d'autel, on peut comprendre qu'il ait été placé là en raison de la proximité du lieu de démolition (quelques dizaines de mètres). Toutefois, la partie supérieure a été fichée en terre, en position inversée.
Pourquoi a-t-il été orienté à l'est, de telle sorte qu'on en avait oublié l'existence du fait qu'il n'était pas visible depuis les fenêtres du presbytère ? S'agit-il d'une décision rapide en l'absence de prêtre occupant les lieux à cette époque précisément ? La démolition a en effet vraisemblablement eu lieu à l'automne 1866 alors que des curés du voisinage assurent l'intérim des services religieux : M. Barrot curé de Bar entre 1863 et 1866 et M. Barbier, curé de Savilly en 1866.
La dalle a la forme d'un autel tombeau à élévation galbée. Elle est ornée en façade en son centre d'un médaillon mouluré en bas-relief, sans autre sculpture d'un symbole religieux. Elle mesure 1,25 m dans sa plus petite longueur, la plus grande étant encore fichée en terre ; la hauteur en est de 0,58 m. Il ne nous reste plus qu'à espérer que Paul Morin découvre aussi la table d'autel, autre dalle de dimension légèrement supérieure et gravée d'une croix. Quant à l'emmarchement qui surélève toujours l'autel (à une ou deux marches), il ne semble pas avoir été réemployé.


Dalle monolyte